La motivation scolaire
Définition théorique et opérationnelle

Définition théorique de la motivation

La motivation est un phénomène qui tire ses sources des perceptions qu’un élève a de lui-même et de son environnement et qui a pour conséquence qu’il s’engage à accomplir les tâches qu’on lui propose et persévère dans son accomplissement, et ce, dans le but de réussir1.

En classe, l’enseignante ou l’enseignant peut observer un élève qui s’engage et persévère dans une activité. Il planifie son travail pour répondre à la tâche et utilise les stratégies cognitives et métacognitives efficaces pour vérifier sa compréhension. Il est capable de s’autoévaluer qu’il réussisse ou non.

Cependant, dans la perspective d’agir sur la motivation scolaire de l’élève et donc de mettre en œuvre des pratiques efficaces, il nécessaire de dépasser cette définition descriptive de la motivation scolaire pour en donner une définition opérationnelle ou fonctionnelle. Cette dernière permet de décortiquer le déterminant dans ses diverses composantes.

Définition opérationnelle de la motivation scolaire

Rolland Viau opérationnalise la définition théorique de la motivation scolaire en précisant que celle-ci comprend trois sources principales qui déterminent le niveau de motivation (élevé ou bas) de l’élève : la perception de soi, de sa compétence ou de son sentiment d’efficacité, la perception de la valeur d’une matière ou d’une activité scolaire et la perception de son contrôle.

L’élève motivé est celui qui juge utile ou intéressante l’activité demandée. Il se sent capable de faire ce qu’on lui demande. Il a l’impression d’avoir une part de responsabilité dans le déroulement de ses apprentissages et croit que ses succès comme ses échecs dépendent de lui2.

Figure 1 : Le modèle de la dynamique motivationnelle selon Viau3

modele-viau

En s’appuyant sur ce modèle de la dynamique motivationnelle, le personnel enseignant se donne le pouvoir d’agir sur l’activité pédagogique pour favoriser la motivation de l’élève.

La pratique qui veut favoriser la motivation scolaire par rapport à un apprentissage, devrait donc permettre à l’élève : d’attribuer à cet objet d’apprentissage une valeur (une utilité, une pertinence, etc.), de se sentir compétent devant l’objet d’apprentissage, et en contrôle du rythme, des étapes ou des méthodes à utiliser pour apprendre.

Si le chantier s’entend sur cette définition opérationnelle, l’analyse des pratiques du milieu ayant trait à développer chez l’élève sa motivation scolaire, devrait avoir pour cible d’action les trois composantes de la motivation, et ce indépendamment des matières (lecture, mathématique, athlétisme, habileté sociale, etc.).

Voir également en complément, l'article du RIRE à ce sujet. http://rire.ctreq.qc.ca/la-motivation-scolaire-version-integrale/

Les textes de référence sur les définitions théoriques et opérationnelles de l’acte de lire et d’écrire inclus les composantes de la motivation en plus des composantes spécifiques à ces deux actions.


1- Viau, Rolland, (1994), La motivation en contexte scolaire, Éditions ERPI / Viau, Rolland, (1999), La motivation dans l’apprentissage du français, Éditions ERPI
2- Viau, Rolland, (1999), La motivation dans l’apprentissage du français, Éditions ERPI
3- Viau, Rolland, (1999), La motivation dans l’apprentissage du français, Éditions ERPI