Il arrive parfois de constater un faible degré d’appropriation du plan de réussite par certains membres d’une école ainsi qu’un degré variable de responsabilisation par rapport à sa mise en œuvre.
Pourtant, il s’agit d’un document prescrit par la LoiArticle 37.1 de la Loi sur l’instruction publique. . Le plan de réussite établit concrètement les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs et les orientations du projet éducatif de l’école et comprend également les modalités d’évaluation de sa mise en œuvre et de ses résultats. L’école doit rendre compte de l’évaluation de son plan de réussite à son conseil d’établissement et à la Commission scolaire.
Le degré de mobilisation de l’équipe-école autour du plan de réussite dépend beaucoup de la structure de travail mise en place pour l’impliquer à chaque étape de sa conception, de sa mise en œuvre, de sa régulation, et de son évaluation.
C’est pour cela qu’École et Stratégies en fait le principal document de référence aux rencontres de pilotage et de chantiers.
Les ordres du jour de ces dernières, prévoient systématiquement un point afin de compléter ou d’ajuster les sections du plan qui concernent plus spécifiquement le chantier, et ce, en fonction de l’état d’avancement des travaux et des réflexions. Le comité de pilotage assumera, entre autres, l’arrimage et la cohérence du tout.
Le plan de réussite est ainsi au cœur des réflexions des groupes de travail dont la quantité de membres représente, comme il a déjà été mentionné, la masse critique nécessaire au processus de changement.
La révision du plan de réussite relève plus spécifiquement :
De plus, la participation régulière de l’ensemble de l’équipe-école prévue dans le mode de fonctionnement des comités contribuent à mobiliser l’équipe-école et faire du plan de réussite un document vivant et rassembleur.
Bien qu’il soit courant de dire qu’il faut procéder à la révision du projet éducatif avant celle du plan de réussite, École et Stratégies privilégie davantage un traitement parallèle des deux révisions. En effet, le plan de réussite de l’école étant suivi et évaluer annuellement, il peut arriver de constater que l’objectif du projet éducatif, prévu à son terme de cinq ans, soit atteint plus rapidement ou encore, que l’objectif du projet éducatif ne soit plus prioritaires pour toutes sortes de considérations. Le plan de réussite étant l’opérationnalisation du projet éducatif, les changements de l’un, influenceront l’autre.
L’analyse des compétences et des comportements des élèves en contexte scolaire (analyse de niveau 1), permet donc de déterminer les objectifs prioritaires du plan de réussite. Mais ces objectifs seront évidemment ceux du projet éducatif. Les orientations du projet éducatif, quant à elles, se dégageront de l’analyse du contexte et des caractéristiques des élèves qui se fait pour comprendre les résultats des analyse de niveau 1 et choisir les meilleures pratiques à mettre en œuvre dans ce contexte.
Il semble que cette approche rende le projet éducatif plus concret et davantage incarné dans la vie de l’école et permet d’obtenir un degré élevé de cohérence entre les deux documents.
Mais le but est d’abord et avant tout, d’obtenir la cohérence du plan de réussite avec les besoins et les caractéristiques des élèves ainsi que l’appropriation du plan de réussite par l’ensemble de l’équipe école. Cette dernière doit à la fois développer une vision claire de la pertinence de ses actions et une vision globale des orientations dans lesquelles elles s’insèrent. Enfin, tout le processus d’implication de l’équipe-école dans le suivi et la révision constante de son plan de réussite doit aussi amener son engagement dans sa mise en œuvre.
Suite : Accompagnement/ Plan
© CTREQ 2014 Auteurs : Marie-Martine Dimitri et Pierre Potvin. |